Déclaration du Congreso Nacional Indígena et du EZLN en réponse à l’expulsion violente du camp „Tierra y Libertad“ dans la communauté Mixe de Mogoñe Viejo, Guichicovi, Oaxaca, de la part du gouvernement fédéral et du gouvernement de l’État.

Aux peuples du Mexique et du monde, aux organisations et collectifs de défense des droits de l’homme,

à la Sexta nationale et internationale, aux médias nationaux et internationaux.

Nous dénonçons avec rage le fait qu’aujourd’hui, 28 avril, vers 10h38, un groupe important de membres de la Garde nationale, de la Marine mexicaine et de la police de l’État d’Oaxaca a violemment attaqué les participants au CAMP TIERRA Y LIBERTAD, causant sa destruction et volant les biens des campesinos qui s’y trouvaient. DE MANIÈRE INQUIÉTANTE, LES MIXE EJIDATARIOS MARÍA MAGDALENA MARTÍNEZ ISABEL, FERNANDO HERNÁNDEZ GÓMEZ, ADELA SEVERO TEODORO, ESPERANZA MARTÍNEZ ISABEL, ELIZABETH MARTÍNEZ ISABEL ET ELIODORO MARTINEZ ISABEL ONT ÉTÉ DÉTENUS SANS QUE L’ON SACHE OÙ ILS SE TROUVAIENT, ET LA CAMARADE ADELA SEVERO TEODORO A ÉTÉ BATTUE PAR DES MEMBRES DE CES FORCES MILITAIRES. En ce sens, nous dénonçons, comme cela s’est produit en d’autres occasions, l’utilisation intentionnelle des forces militaires et policières par l’État pour violer les femmes et générer la terreur. 

Aujourd’hui même, le CAMP TIERRA Y LIBERTAD, organisé par l’Unión de Comunidades Indígenas de la Zona Norte del Istmo, a terminé 61 jours de blocage des voies ferrées de l’isthme de Tehuantepec dans le tronçon Mogoñe Viejo-Vixidu, en protestation contre l’imposition du mégaprojet de Corridor interocéanique Istmo de Tehuantepec et afin de paralyser les travaux de modernisation de la voie ferrée.

Hier, la CARAVANE NATIONALE ET INTERNATIONALE „EL SUR RESISTE“, en lutte contre le Corridor Interocéanique, le Train Maya et tous les projets mortifères de ce gouvernement répressif, servile aux intérêts du grand capital, a été reçue au CAMPAMENTO, a été reçu au CAMP TIERRA Y LIBERTAD dans le but de tisser la résistance des peuples du sud, du Mexique et du monde, sans omettre de signaler que depuis son départ le 25 avril à Pijijiapan, Chiapas, le CARAVAN a été entravé et harcelé en permanence par l’espionnage du gouvernement et un nombre incalculable de barrages militaires.

Avec l’action orchestrée par les corporations militaires et policières contre le CAMP TIERRA Y LIBERTAD, il nous apparaît une fois de plus clairement que les gouvernements actuels sont au service des grandes entreprises transnationales et que la militarisation, la violence patriarcale et la répression sont les moyens qu’ils ont choisis pour faire face à la lutte et à la résistance de nos peuples au Corridor interocéanique et au Train Maya, à la dépossession capitaliste et à la guerre. 

NOUS EXIGEONS LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE NOS COMPAÑEROS ET COMPAÑERAS MARÍA MAGDALENA MARTÍNEZ ISABEL, FERNANDO HERNÁNDEZ GÓMEZ, ADELA SEVERO TEODORO, ESPERANZA MARTÍNEZ ISABEL, ELIZABETH MARTÍNEZ ISABEL ET ELIODORO MARTÍNEZ ISABEL ; LA PUNITION DES COUPABLES DE VIOLENCE PHYSIQUE ET DE GENRE, DE VOL ET DE RÉPRESSION CONTRE LE CAMPEMENT TIERRA Y LIBERTAD ; AINSI QUE DES GARANTIES POUR LEUR PERMANENCE ET POUR LE LIBRE TRANSIT ET LES ACTIVITÉS DE LA CARAVANE NATIONALE ET INTERNATIONALE „EL SUR RESISTE“.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.

Mexique, le 28 avril 2023.

Por la Reconstitución Integral de Nuestros Pueblos

Nunca Más Un México Sin Nosotros

CONGRESO NACIONAL INDÍGENA

CONCEJO INDÍGENA DE GOBIERNO

EZLN-Comisión Sexta Zapatista.